Mali : Pour le M5-RFP tendance Choguel Kokalla Maiga la transition ira jusqu’à 5 ans

Mali : Pour le M5-RFP tendance Choguel Kokalla Maiga la transition ira jusqu’à 5 ans
  • Publishedjuin 7, 2022

Au Mali, la polémique  sur la fin de la transition entre les tenants  du pouvoir et  une partie de la classe politique  ne baisse pas.  Dans  la foulée de ce débat sur l’interprétation des textes, le M5-RFP, tendance  Dr  Choguel Kokalla Maïga,  principale allié des militaires au pouvoir,  estime que la  durée de la Transition  est fixée de six  mois à cinq 5 ans conformément  aux recommandations des assises nationales de la Refondations depuis que le Mali est sorti de la CEDEAO.

Le débat sur la fin de la transition  continue  d’opposer les pros et les anti prolongation de la transition. La  classe politique est  divisée en deux  parties entre l’idée de poursuivre la transition  jusqu’à l’installation des nouvelles institutions  et ceux  qui constatent la fin juridique de la transition depuis le 26 mars 2024.

Le  mouvement du 5 juin, tendance favorable au premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga, rejette l’idée d’un vide juridique constaté par une partie de la classe politique. Pour  les proches du  Chef du gouvernement,   la transition prendra fin avec l’installation des nouvelles institutions issues des élections libres et transparentes. Pour cause,  ils estiment que depuis le retrait du Mali de la CEDEAO aucun protocole ne lie  le pays à cette organisation relativement à un chronogramme électoral établi au détriment de la volonté exprimée par l’ensemble des Forces vives lors des Assises Nationales de la Refondation.

Pour le M5-RFP,  la transition est désormais conforme aux recommandations  desdites Assises  qui, selon  lui,  a clairement établi la durée de la Transition de six (6) mois à cinq (5) ans. De quoi fait dire au M5-RFP que le Gouvernement reste confortablement dans les délais pour l’organisation des prochaines élections. Le  mouvement  règle ses comptes avec une classe politique ayant récemment boycotté les invitations du chef du gouvernement. «Il n’y a rien de nouveau dans le fait que ces partis et forces vives , qui se sont toujours opposés à la marche et à tous actes de la Transition, se retrouvent dans un jeu trouble pour contester sa progression sous prétexte que la date convenue pour l’élection présidentielle ait été reportée »,  critique  le M5-RFP proche de Choguel.

  L’article 190 de la Constitution  brandi comme nouvelle preuve

Cette tendance du M5-RFP qui partage la gestion du pays avec les militaires  rejette l’idée selon laquelle  la transition politique a pris fin le 26 mars 2024.  Dans la foulée, elle brandit  l’article 190 de  La Constitution de la 4ème République promulguée le 22 juillet 2023 qui précise dans ses dispositions transitoires que  «les Institutions établies continuent d’exercer leurs fonctions et attributions  jusqu’à la mise en place des nouvelles institutions issues des élections prochaines».

Les proches du premier ministre de transition Dr Choguel Kokalla Maïga citent  comme   troisième preuve    l’article 22 de la Charte de transition révisée du 25 février 2022  qui dispose, selon eux, que « la Transition prend fin avec l’élection présidentielle organisée par les autorités de la Transition, la prestation de serment et la passation des charges au nouveau Président élu ». Le M5-RFP tendance Choguel qualifie ces partis politiques signataires ayant constatés la fin de la transition d’user «  de mauvaise foi » et  d’être  nourris  d’une  intention de tromper l’opinion nationale. Le M5-RFP tendance Choguel estime  que ce n’est qu’un prétexte  pour les signataires  de la déclaration pour  hypothéquer leur entrée dans un gouvernement d’union nationale. « La formation d’un gouvernement d’union n’aura comme conséquence que d’hypothéquer le processus de Refondation en cours auquel ces partis politiques n’ont jamais cru et adhéré »,  constate  le M5-RFP

Dans le même ordre d’idée, ce M5-RFP  souligne  que  l’organisation des élections pour l’installation des Institutions nouvelles sensé mettre fin à la transition  ne pourra se tenir sans un préalable incontournable déjà engagé par les Autorités de la Transition. Il s’agit, selon  le M5-RFP,  de l’élaboration et l’adoption des textes portant lois organiques et lois ordinaires d’application prévues par les dispositions de la nouvelle Constitution. Au nombre desquelles il cite : la loi électorale déterminant les dispositions complémentaires relatives à l’élection du président de la République, celle qui  détermine les dispositions légales relatives à la procédure de destitution du président de la République, les lois ordinaire et électorale fixant les modalités de représentation des Maliens établis à l’extérieur à l’Assemblée nationale et  celle déterminant les modalités d’élection ou de désignation des députés et des sénateurs.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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